La transition lente vers une pratique numérique a entraîné une sous-performance de l’industrie de la construction en termes de qualité et de productivité par rapport à la croissance de l’investissement.
Alors que les investissements dans les infrastructures augmentent rapidement (on estime qu’ils doubleront d’ici 15 ans), il est surprenant de noter que les méthodes et processus employés restent encore traditionnels. Le travail est toujours effectué manuellement, sur site et surtout de manière obsolète, la productivité chutant depuis les années 90.
D’après une étude menée par le McKinsey Global Institute, les investissements globaux dans la construction et les infrastructures seront de $ 57 milliards d’ici 2030 (McKinsey, 2013). Toutefois, le secteur dépense à peine dans la recherche et le développement (environ 1% de ses bénéfices).
Des solutions logicielles ont été développées spécifiquement pour l’industrie, mais moins de 1% des revenus du secteur ont été dépensés pour eux.
Retards et dépenses excessives
Les pratiques de construction traditionnelles peuvent être coûteuses et inefficaces. En fait, avec de grands projets, l’industrie ne parvient pas à livrer à temps, dans le budget et conformément aux spécifications. Dans une , il a été rapporté que 98% de ces projets avaient des dépassements de coûts de plus de 30% et 77% avaient au moins 40% de retard (McKinsey, 2015).
(McKinsey, 2016). La lenteur d’adaptation de l’industrie à la nouvelle technologie a régulièrement écorné les rendements financiers pour les entrepreneurs.
Il est important de noter que même si la construction est intrinsèquement une question de long terme, l’industrie ne pense pas si loin. Cet état d’esprit entraîne une piètre productivité et des coûts finaux qui constituent des problèmes de construction graves et systémiques considérés comme “normaux”. La productivité du travail ne peut plus suivre la cadence économique globale.
Quelques facteurs importants de ces problèmes de construction ont été identifiés. Ce sont les suivants:
- Mauvaise structure organisationnelle:
La prise de décision des pratiques de gestion de projet de construction et les processus d’approvisionnement ne sont pas capables de faire face à la rapidité actuelle et la forte demande. - Communication lacunaire:
L’absence d’un système de données central entraîne du retard et de l’inconsistance dans le partage de l’information et des rapports. Cela participe à des sous-traitants, des entrepreneurs et des propriétaires qui n’ont pas une compréhension commune de l’état du projet à un moment donné. - Piètre gestion des performances:
Les changements à mi-chemin, la communication inadéquate et le manque de responsabilité favorisent l’accumulation des problèmes non résolus. - Non-universalité des informations:
Lorsqu’une équipe transmet le travail à une autre équipe pour le processus suivant et qu’un problème survient à cause du processus précédent, le responsable du projet de construction peut avoir du mal à comprendre comment procéder. Lorsqu’une équipe d’approvisionnement s’occupe de contrats compliqués et qu’un problème de contrat se produit par exemple en plein milieu de la construction, cela peut provoquer la confusion au sein de la direction du projet de construction. - Chaînons manquants:
La planification couvre beaucoup d’aspects; notamment la préparation en amont et les tâches quotidiennes. Si le travail quotidien n’est pas en phase avec l’objectif de la journée, les planificateurs devraient en être avisés, mais ne le sont généralement pas. Ce système mène à des retards en raison de l’absence de mise à jour en temps réel des priorités des tâches. - Calculs à court terme médiocres:
Un autre problème de construction réside dans le fait que les entreprises peuvent très bien planifier les 3 prochains mois et prévoir les résultats, mais ne parviennent pas à identifier et à calculer le travail à faire la semaine d’après ou dans les 15 jours. Cela entraîne souvent des retards provoqués par l’indisponibilité d’un équipement ou de matériaux. - Gestion des risques inadéquate:
Les gestionnaires de construction et les entrepreneurs étudient généralement les risques à long terme de la planification, de la conception, de la construction, des opérations et de la maintenance. Les risques qui surviennent dans le travail sont habituellement négligés. Ces légers problèmes de construction peuvent déclencher une réaction en chaîne qui entraîne des retards dans la prise de décision, voire des dépassements de délais considérables. - Compétences limitées:
Un autre problème culturel dans la construction réside dans le fait que les entreprises ont tendance à travailler avec des personnes et des équipes qu’elles connaissent déjà et ne parviennent pas à recourir à des entreprises et à de la main-d’œuvre plus adaptées au travail.
Problème de sécurité
La gestion de la sécurité est un autre aspect à étudier. Les accidents du travail peuvent retarder l’avancement d’un projet d’une semaine ou plus et entraîner des dépenses supplémentaires pour compenser ses conséquences.
Au final, investir dans de bons programmes de gestion de la sécurité réduit les risques de blessures, et par conséquent les retards et dépenses supplémentaires, ce qui améliore en définitive le retour sur investissement du projet et la réputation de l’entreprise.
L’intégration de la technologie dans l’industrie, à savoir la documentation des problèmes de sécurité, l’utilisation de la modélisation de l’information des bâtiments (BIM), l’utilisation d’éléments préfabriqués et modulaires entraînent qui les adoptent (McGraw Hill Construction, 2013).
Plus largement
L’adoption de la transparence et la collaboration en temps réel génèrent un flux de travail continu — un environnement transparent facilite et accélère la résolution des problèmes. Un suivi efficace et efficient et le fait de se préparer aux événements imprévus permettent à l’équipe de construction d’anticiper les microchangements et de procéder aux adaptations et ajustements adéquats.
La transparence, les données en temps réel et le suivi permettent de créer un ordre des modifications et de minimiser les retards dus à des désaccords pendant la construction. Il en résulte une baisse du temps d’inactivité et une solution très prometteuse pour améliorer la productivité sur le chantier.
L’intégration de la technologie dans la pratique industrielle joue résolument un rôle important dans l’amélioration de la productivité de la construction. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit uniquement d’un outil. Le plus gros défi consiste à l’utiliser stratégiquement pour améliorer la gestion de projet.
Une amélioration des performances et de la productivité se traduit par une amélioration des rendements financiers, mais, plus globalement, il s’agit d’encourager une industrie de la construction saine et productive dont le monde entier profitera.
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